George Bush lors de son discours à l'ONU hier
Quand on est légèrement empoté avec le langage comme peut
l’être George Bush, ce qui est de notoriété publique, et qu’on est le
leader de la première puissance mondiale, comment peut-on éviter les
lapsus et mauvaises prononciations à la tribune de l’ONU ?
Mardi, lorsque George Bush a fait son discours devant
l’Assemblée Générale, la Maison Blanche a révélé exactement comment
elle s’y prenait –bien sûr, par inadvertance- : le président américain
dispose d’un guide de prononciation phonétique sur son téléprompteur,
afin de lui éviter de buter sur les noms des dirigeants ou même des
pays étrangers qu’il cite.
Alors qu’il était venu le voir comme “un ami” dans sa
residence d’été, Nicolas Sarkozy avait sa prononciation phonétique
inscrite (sar-KO-zee). Robert Mugabe, président du Zimbabwe, avait
également sa transcription (moo-GAH-bee), alors qu’il était au cœur du
discours de Bush contre les droits de l’homme bafoués.
Figuraient également dans le guide, le Kirghiztan
(KEYR-geez-stan), la Mauritanie (moor-EH-tain-ee-a) et la capitale du
Zimbabwe Harare (hah-RAR-ray).
"Une erreur" selon la Maison Blanche
La Maison Blanche s’est retrouvée assez embarrassée pour
expliquer l’apparition mystérieuse d’une pop-up sur le site de l’ONU,
diffusant des extraits du discours de Bush tel qu’il pouvait le lire
sur son téléprompteur (pop-up qui a disparu aussi vite qu’elle était
apparue), mais qui est une sorte de « brouillon » jamais visible du
grand public.
La porte-parole de la Maison Blanche, Dana Perino, a expliqué que cette
version du discours avait été mise en ligne en avance, mais uniquement
pour les interprètes de l’ONU, afin de faciliter leur travail,
puisqu’ils doivent traduire les discours en simultané. Le discours
devait également être diffusé sur des écrans pour l’Assemblée Générale
tandis que le président américain le prononçait.
« Il y a eu une erreur, expliquait Perino aux journalistes. « Je ne sais pas comment le brouillon du discours s’est retrouvé sur le site, mais il y a bien été, et il en a été retiré. »
“N’importe quelle personne qui fait un discours important, diffusé
de surcroit, dispose d’indications phonétiques, juste au cas où elle en
aurait besoin. » a t-elle ajouté.
George Bush le jour des attentas du 11
septembre, dans une classe de primaire. Derrière lui, le tableau dit
"lire rend un pays plus fort"...A bon entendeur...
George Bush n’est pas un novice dans le domaine des gaffes et
autres erreurs de langage. La plus récente est survenue au mois de mai
dernier, lorsque le président avait accueilli la reine Elizabeth II, la
situant, dans son discours, au dix-huitième siècle…
Autre exemple: dans son discours lors du sommet de l’ASEAN à
Sydney au début du mois, George Bush aurait confondu l’organisation,
qui se dit APEC en anglais (Asia-Pacific Economic Cooperation) avec
l’OPEC (« Organization of Petroleum Exporting Countries », soit l’OPEP).
Plus drôle encore, lors du même discours : voulant parler des soldats australiens en Irak, il aurait dit « autrichien »…
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