Trois milles cartouches de fusils d'assaut égarées par la Marine

Une caissette de munition stockée dans un arsenal de la Marine nationale à Brest a, en effet, été égarée. «Les faits ont été signalés à l'état-major de la marine fin août»,a expliqué le capitaine de vaisseau Jérôme Erulin, chef du Service d'information et de relations publiques de la Marine «mais avaient été découverts plus tôt lors d'un inventaire», le décalage s'expliquant par un «petit délai dû à des investigations internes». Une enquête a été ouverte fin septembre pour tenter d’expliquer cette disparition. La caissette contenait, selon Jérôme Erulin, «1.300 cartouches de petit calibre». De source proche du dossier, on précise qu'il s'agissait de munitions de Famas, le fusil d'assaut de l'armée française.

Un dispositif de sécurité maximum

Selon le commandant Erulin, la «pyrotechnie» de Brest gère l'ensemble des munitions de la marine nationale dans ce port, l'une de ses deux plus importantes implantations avec Toulon. Ces installations sensibles, a-t-il précisé, sont protégées par des «dispositifs de sécurité maximum qui ne sont naturellement pas détaillés pour ne pas en faciliter le franchissement».

Depuis, «la pyrotechnie, le service qui la supervise et la marine ont lancé d'autres enquêtes internes et inventaires pour tenter de retrouver ces munitions», a-t-il ajouté. «Les faits sont considérés comme graves et lorsque l'enquête aura apporté des éléments de compréhension, les conséquences en seront tirées dans tous les domaines», a encore souligné le commandant qui n'exclut pas, le cas échéant, des «conséquences disciplinaires».

Interrogé sur l'émotion suscitée par cette affaire au sein de la marine après le drame de Carcassonne, le chef du Sirpa-Terre a simplement observé que «la gestion des munitions est une préoccupation permanente et une question sensible en tous temps». «Il n'y a pas de précédent récent connu dans un site de stockage de la marine», a-t-il également affirmé.

Dix-sept personnes avaient été blessées par balles le 29 juin à Carcassonne lorsqu'un militaire avait ouvert le feu par erreur à balles réelles lors d'une démonstration ouverte au public.                                        

                  
Avec agence

Source 20Minutes.fr