L’Europe demande la suppression des images originales de Google Street View
La conservation des logs par le moteur de recherche n’est plus le seul centre d’intérêt d’Article 29. Le groupe de travail européen s’intéresse aussi au stockage des images utilisées dans Google Street View.
Le groupe Article 29
composé des CNIL (ou leur équivalent) des 27 pays membres de l'Union
européenne demande à Google de détruire les photos originales,
c'est-à-dire non anonymisées, utilisées pour son service Street View.
Sur son service Web,
pour se conformer à la législation européenne, Google affiche des
photos dont des éléments ont été préalablement floutés. Il s'agit des
visages et des plaques d'immatriculation des véhicules photographiés.
Mais les photos originales, c'est-à-dire avant floutage, sont également
conservées par Google.
Google tenu d'informer le public avant de photographier
Le groupe de travail Article 29 sur la protection des données, présidé par Alex Türk (président en France de la CNIL), demande à Google de s'engager sur la suppression de ces images originales. La société américaine se déclare prête à respecter cette requête, mais à long terme.
Les applications utilisées pour flouter les contenus génèrent encore parfois des faux positifs, explique Google sur son blog.
Il lui est donc nécessaire de conserver un certain temps les images
originales pour remédier à ces erreurs lors du traitement automatique
des images.
Toujours sur son blog,
Google indique que ses ingénieurs vont collaborer avec le groupe
Article 29 afin d'aboutir à une période de conservation des images la
plus courte possible et conforme aux lois européennes.
Enfin
Google assure qu'il continuera de se conformer à la première demande du
groupe de travail consistant à informer le public avant toute opération
de capture d'images dans un pays membres. La firme américaine affirme
avoir commencé dès le début de l'année à travailler avec la presse pour
signaler le passage de ses véhicules, les Google cars munies
d'appareils de photographie panoramique.
Par Christophe Auffray, ZDNet France