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14 septembre 2008

Edvige : Nicolas Sarkozy exige des modifications

Le président de la République demande à Michèle Alliot-Marie d’organiser une concertation pour désamorcer la polémique. Sont d’ores et déjà remis en cause le fichage des personnalités et les dispositions concernant l’orientation sexuelle ou la santé des personnes.

Face aux vives protestations soulevées par le fichier policier Edvige, Nicolas Sarkozy a tapé du poing sur la table : à l'issue d'une réunion organisée à l'Elysée hier soir, il a demandé à Michèle Alliot-Marie « d'ouvrir rapidement une concertation avec des personnes qualifiées » sur ce sujet. Il exige qu'ensuite des décisions soient prises pour « protéger les libertés ».

On connaît déjà une partie de ces décisions, soufflées par le chef de l'Etat lui-même : tout d'abord exit le fichage des « personnalités », c'est-à-dire des représentants politiques, syndicaux ou des acteurs économiques, institutionnels, sociaux ou religieux, au seul motif qu'ils étaient susceptibles de troubler l'ordre public. De même, les mentions concernant la sexualité ou la santé des personnes fichées pourraient à l'avenir disparaître.

Interrogée sur TF1 hier soir, Michèle Alliot-Marie a confirmé son intention de rencontrer, dans les jours à venir, « des personnalités afin de lever les inquiétudes ». Parmi celles-ci : Alec Türk, le président de la Commission nationale de l'informatique et des libertés, Laurence Parisot, la présidente du Medef, ou encore François Chérèque, le secrétaire générale de la CFDT. En revanche, les représentants des associations qui dénoncent le décret paru en juillet dernier ne devraient pas être associés à la négociation.

La finalité de cette concertation est d'inscrire « dans une loi toutes les garanties nécessaires » aux libertés publiques, a précisé la ministre de l'Intérieur, sur RTL. En revanche pas question de supprimer purement et simplement le fichier, comme le demandent certains.

Le collectif « Non à Edvige » n'est pas invité à négocier

Ce revirement n'est pas vraiment une surprise : déjà hier, en cours de journée, la ministre avait fait marche arrière sur l'une des mesures les plus contestées, le fichage des mineurs à partir de 13 ans. Elle a plaidé pour un « droit à l'oubli », qui entraînerait la suppression de ces fiches au bout d'un certain temps, afin qu'une erreur de jeunesse ne poursuive pas à vie une personne.

Malgré ces avancées, le collectif « Non à Edvige », qui rassemble une douzaine d'organisations (Ligue des droits de l'Homme, Syndicat de la Magistrature, Aides, CFDT...), tempête toujours, car ses représentants ne seront pas consultés : « Cette mise à l'écart va manifestement à l'encontre de la démarche d'apaisement et de dialogue mise en avant par le président de la République pour garantir les libertés », expliquent-ils dans un communiqué.

Selon eux, « le retrait du décret est un préalable à l'ouverture d'un débat parlementaire sur le respect des libertés publiques, débat dont l'annonce nous réjouit ». Ils vont rencontrer les groupes parlementaires à l'Assemblée et au Sénat, pour tenter de faire entendre leur voix.

Parallèlement, ils maintiennent leur appel « à fêter la sainte Edvige le 16 octobre en se rassemblant à Paris et en région pour faciliter le travail de la police et à déposer leur propre fiche individuelle de renseignements auprès des services concernés, afin de démontrer que l'absurdité sécuritaire aboutit, peu ou prou, à ficher toute la population. »

                               

Par Estelle Dumout, ZDNet France

Source ZDNet

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