Créée par des anciens de Google, une start-up part à
l’assaut du géant en proposant le « plus gros moteur de recherche du
Web » doté d’un index trois fois plus conséquent que celui de l’actuel
leader du marché. Avec la promesse de recherches préservant davantage
l’anonymat.
Présenté comme le "Google Killer", le moteur de recherche Cuil
("connaissance, en gaëlique ; prononcer "Cool") est en ligne depuis
dimanche 27 juillet. Il a été créé par la start-up éponyme, fondée par
Anna Paterson et Russell Power, deux anciens de Google, et Tom Costello, ancien d'IBM.
Selon eux, Cuil dispose aujourd'hui du plus gros index avec
120 milliards de pages Web, contre 40 milliards pour Google. Il est
ainsi censé offrir des résultats plus complets et plus pertinents que
son concurrent.
Dans la pratique, c'est encore loin d'être le cas. Ce lundi à
midi, en tapant par exemple "iphone 3G", le moteur ne trouvait aucun
résultat (voir image ci-dessous).
Dans l'après-midi, il recensait déjà 29 millions de liens,
encore très loin, jeunesse oblige, des 153 millions proposés
par Google. Autre curiosité : des marques comme Canon ou Panasonic
renvoyaient un message d'erreur.
Bientôt en Français
Même s'il se présente comme le « plus gros moteur de recherche du
Web », Cuil est donc encore loin d'être aussi efficace que le leader du
secteur. Sans oublier qu'il ne propose pas d'agrégation d'actualités, ni de service de cartographie, d'images ou d'outils de mesure d'audience de sites.
Si concurrence il y a, elle ne se fait donc pour l'instant que sur la
fonction de recherche web pure. Et sur ce terrain, Cuil est loin
d'égaler le numéro un du marché.
Selon ses auteurs, le moteur doit cependant évoluer. A terme,
son algorithme se révèlera plus pertinent que les systèmes Pagerank et
TrustRank intégrés à Google.
En l'état, Cuil propose une présentation des résultats plutôt
intéressante, avec de larges extraits des pages référencées et des
images. Une éditorialisation des résultats qui les présentent un peu
comme les premières pages d'un magazine. Une présentation très
visuelle, qui tranche avec la longue liste de liens de Google. Par
ailleurs, ses auteurs assurent que le moteur n'enregistre pas les
données de navigation, et respecte donc mieux la vie privée que le
géant de Mountain View.
Aujourd'hui proposé uniquement en Anglais, Cuil devrait s'ouvrir aux autres langues, dont le français, d'ici la fin de l'année.
Par Christophe Guillemin, ZDNet France
Source ZDNet